Suivre Son Rêve, avec Clémence Masson, la fondatrice de GiselB.

GISELB. nous invite à découvrir sa nouvelle collection « Trésor ». Cette collection, fabriquée en France, à Valence, s’articule autour de pièces fortes et de perles magistrales, dénichées pour leur singularité.

GISELB. continue de s’affranchir des codes de la joaillerie fantaisie classique.
Le Magazine et La Galerie sont honorés d’accueillir la fondatrice Clémence Masson et de partager ce moment de sérénité, cet héritage avec nous.

La genèse.

GiselB. est déjà une marque de joaillerie bien ancrée puisqu’elle fête ses 8 ans cette année.
Clémence, quelle a été la genèse de la marque ?

J’ai créé la marque un peu avant 2015. Je travaillais dans le social, la gestion de projet mais je n’y sentais pas épanouie. Il me manquait le côté créatif et l’autonomie. Je savais que je voulais être entrepreneur. Le bijou, je suis dedans depuis petite, j’en ai toujours fabriqué alors je me suis dis pourquoi ne pas créer une marque ? Mon idée était de proposer une marque de bijoux qui respecte ces 3 valeurs :
• Etre abordable
• Etre fabriquée en France
• Etre qualitative avec un suivi irréprochable

C’est-à-dire une marque qui a toutes les caractéristiques du luxe et des grandes maisons tout en restant abordable (= le luxe accessible).

Et pourquoi ce nom GiselB. qui je l’admets m’a fait penser à Gisèle Bündchen, une égérie pour les femmes de ma génération.

Gisèle est mon deuxième prénom. Gisèle est aussi ma grand-mère maternelle. Elle est partie il y a quelques temps, et je pense très souvent à elle. Elle m’a donné le gout du travail manuel, de la confection.

Je me rappelle qu’elle avait une machine à coudre, une Singer noire. Elle avait des armoires remplies de tissus, de dentelles et de boutons. Avec mon petit frère, nous passions des après-midi à partir à la recherche de trésors. Je pense qu’on lui a vidé ses armoires des milliers de fois. Gisèle m’a appris la couture, la broderie et elle m’a
surtout fait découvrir la matière, l’importance de sa qualité.

Elle était couturière dans la dentelle de Calais, une petite main, comme on les appelle !  

Elle fut notre “institutrice” tant elle nous apprenait la confection, du début à la fin. C’est ma mémé !

Alors, quand j’ai créé la marque, je n’ai même pas hésité, c’était elle qui m’inspirerait !

Et concernant Gisèle Bundchen, j’ai une petite anecdote. Quand j’ai créé la marque, j’avais déposé le nom GISELE B. Le nom m’a été refusé car il était trop proche justement de celui de la top modèle, qui avait bien entendu déposé son nom et son prénom. J’ai donc du faire « tomber » le e de GISEL…

L’imperfection dans la perfection. 

Les perles de culture sont toutes singulières et uniques. Elles sont rondes, en forme de poire, ou parfois toutes cabossées. Elles ont des couleurs différentes, et façonnent irrémédiablement celles et ceux qui les portent. Elles sont vivantes et sont autant de caractères que l’on en croise dans notre environnement, dans nos échanges interpersonnels.
La perle a-t-elle toujours été la source d’inspiration de GISELB. ?

Oui depuis le début. J’ai eu un coup de cœur pour cette matière qui m’est très agréable à travailler. Et comme vous le dites, j’adore le brut, l’unicité qu’elle donne au bijou. Je voulais surtout m’éloigner de la perle de culture ronde, plus traditionnelle. J’avais envie de sortir des codes classiques des bijoux de perles et d’apporter un touche moderne, chic et un peu rustique. J’aime l’idée que chaque bijou soit unique !

Avez-vous voyagé pour la découvrir et l’apprécier ? Oui j’ai beaucoup voyagé en Asie. Cela m’a ouvert de nombreuses portes mais aussi l’esprit et ma créativité.

La durabilité. 

Votre approche est intéressante et innovante car vous souhaitez valoriser le recyclage de l’or et la deuxième main. Pourriez vous nous décrire votre approche durable et l’illustrer par des exemple, tant au niveau de la conception du bijou, lequel est entièrement fabriqué à la main dans votre atelier de Valence, que du packaging qui reste une composante essentielle, notamment dans l’e-commerce, mais souvent la grande oubliée ?

En effet, nous essayons depuis le début de la marque d’être le plus éco-responsable possible.
Cela passe par une fabrication locale. Cela signifie que nous avons notre propre atelier, que chaque bijou passe entre nos mains. La conception artisanale signifie aussi que nous pouvons réparer, que nous pouvons gérer le moindre soucis sur nos bijoux. C’est une sacrée valeur ajoutée pour le client et pour nous ! Dans notre atelier, nous ne faisons pas tout,  nous travaillons également avec trois ateliers, eux aussi artisanaux et très proches de nous (basés à Annecy, à Lyon et à Valence en Espagne).

Si vous commandez un bijou sur notre site GISELB., il est fabriqué uniquement pour vous, à la commande, en direct. Nous avons un stock limité.

La durabilité passe également par le recyclage de l’or. En effet, une partie de nos bijoux est en or recyclé ! L’or recyclé, c’est quoi ? C’est ré-utiliser l’or qui est déjà extrait des mines. L’or a la particularité de pouvoir se fondre à volonté sans perdre de sa qualité. Ainsi en utilisant l’or que nous avons (tous) oublié dans nos tiroirs, nous respectons l’homme et la planète, et luttons contre le travail dans les mines. Nos artisans proposant l’or recyclé sont membres du RJC : cela signifie qu’ils s’engagent à promouvoir la responsabilité éthique et les droits humains, et, à être transparents.

En parallèle, depuis quelques mois, nous mettons en place un service de seconde main pour nos bijoux. La seconde main, c’est un concept que nous connaissons tous dans le prêt-à-porter, néanmoins, cela reste peu appliqué dans le bijou. Comme nous avons notre propre atelier, il est facile de récupérer des anciennes pièces, de les “REtaper” RE modeler un peu et de les RE proposer à la vente, à moindre coup et avec une forte valeur écologique ajoutée.

Notre volonté est de continuer notre travail en préservant au maximum la planète et dans le bijou, ce n’est pas gagné car nous utilisons des métaux… déjà ça démarre mal !

Alors en plus de l’or recyclé, avec notre offre Seconde Main, nous souhaitons vraiment insuffler une autre manière de consommer.

PE 23.
Parlez nous de votre toute dernière collection ? Comment définiriez vous la collection 2023 ?

C’est une collection charnière pour moi. Un peu un tournant pour la marque et l’affirmation de ma créativité et de ma « signature ». Les pièces sont plus imposantes et encore plus uniques, encore plus brutes. J’ai besoin de me démarquer des autres marques, mais aussi, parce que la perle est très à la mode actuellement, et nous en voyons beaucoup. Cette collection est une affirmation de ma maturité.

L’Univers visuel.
Pour ma part, je suis séduite par les pièces, unisexes, et par le choix des modèles, aux peaux dépigmentées, par les photographies sensibles et lumineuses, aux teintes minimalistes et aux matières brutes qui révèlent si bien vos créations.

Merci beaucoup. Oui ! le marketing et la communication, c’est mon domaine.

Pour les visuels, je travaille depuis toujours avec Marine Barian qui vit et travaille au Texas. Toutes les deux, on s’éclate à dessiner chaque saison l’image des nouvelles collections. C’est l’aboutissement de nos deux esprits créatifs. Avec Marine nous nous comprenons parfaitement. Une symbiose. D’ailleurs, nous sommes en train de préparer le prochain shooting qui aura lieu fin mai/début juin. J’ai tellement hâte ! C’est un temps tellement fort dans la saison. Et ce shooting, il va être incroyable !

Concernant les modèles, le choix est esthétique mais aussi politique. GISELB. est une marque mixte, inclusive. C’est une valeur très importante pour moi et pour toute l’équipe.

Une dernière question plus personnelle :
Je crois que vous êtes maman. Dites-nous, est-ce que vos enfants vous offrent de petits colliers ou bracelets de perle ? est-ce qu’ils se plaisent à créer de petits bijoux magnifiés par leurs petites mains ?

Sont-ils aussi une source d’inspiration ?

Oui je suis maman de deux petits : Louise 9 ans et Marius 5 ans. Alors oui mes enfants passent beaucoup de temps à l’atelier. L’atelier est un peu comme une caverne d’Ali Baba. Ma fille porte beaucoup de bijoux que j’adapte pour elle. En ce moment, elle a un petit collier avec un palet de nacre qui contient la lettre L dorée. Longtemps elle disait qu’elle serait bijoutière comme maman mais aujourd’hui elle souhaite être fleuriste ! J’espère en tout cas transmettre à mes deux enfants le fait qu’il est important de suivre ses rêves, que même si c’est dur, que c’est un combat, être épanouie est le meilleur cadeau que l’on puisse s’offrir !

Merci Clémence.